dimanche 3 janvier 2016

SOCIÉTÉS ET CULTURES DE L'EUROPE MEDIEVALE DU XIe AU XIIIe SIÈCLE

Séance 1

Pages introductives du THÈME 3: p. 82-83

Prof:

Du XIe au XIIIe siècle, il y a eu un « essor remarquable » : agricole, technologique, démographique, culturel, religieux, politique, urbanisme… Plus de nourriture (Emmanuel Le Roy Ladurie : « … il y a bien en tout état de cause au XIIIe siècle, « en Europe occidentale », une longue série d'étés secs, vraisemblablement chauds, qui se montrent dans l'ensemble plutôt favorables aux agriculteurs, et par voie de conséquence, aux consommateurs »), de meilleurs outils agricoles, une croissance démographique en conséquence, l’expansion du christianisme en Europe (et du pouvoir de l’Eglise), le système seigneurial (féodal), la culture courtoise, la guerre (sainte), etc.


Idées importantes : l’Eglise (église, monachisme) et les croyances/valeurs chrétiennes omniprésentes dans la vie des gens  ; Christianisme est conquérant et parfois intolérant (christianisation, persécutions des Juifs etc., croisades, Reconquista, etc.) ; villes (marchandes) deviennent importantes (riches, cathédrales) avec bourgeoisie ; majorité toujours rurale.


Analyse de l'image:

Photo de quoi ? Détail d’un vitrail très coloré , beau et détaillé pour qu’on le voie, pour émerveiller et instruire  (comme une BD) les croyants, pour leur montrer la puissance et la richesse de l’église.
Où ? Cathédrale de Chartres (centre religieux important).
Date ? 1225 (c’est précis!)
Que montre ce détail ? Des artisans construisant une église (notez que les églises étaient polychromes !). Leur rôle est important (puisqu’ils sont montrés en grand sur un vitrail !); ce sont des portraits (détaillés). Qui est l’homme à cheval ? Un roi (Louis VIII « le Lion » mort en 1226 ?). Il donne des ordres (regard, geste). Il a de l’importance (il est à cheval, il a l’accoutrement vestimentaire d’un seigneur, il est représenté grand). Il a une auréole (c’est un saint homme, qui fait l’œuvre de Dieu).
Pourquoi construisent-ils une église ? Pour affirmer et propager leur foi, pour consolider l’ordre chrétien, pour créer un lieu du culte.
Pourquoi ce vitrail a-t-il été fait ? Pour rappeler aux fidèles le pouvoir du Roi (qui encourage la pratique de la religion) et de l’Eglise, et de l’importance des fidèles eux-mêmes (qui construisent le bâtiment !). C’est aussi un rappel que le Roi a du pouvoir (il s’appuie sur le christianisme pour asseoir son pouvoir) , que l’ordre sociale est « bon » (chacun a sa place et son rôle) et que le monde est uni grâce à la même croyance (le christianisme).

Séance 2

Chapitre 4: La Chrétienté médiévale (XIe-XIIIe siècle), p. 84 à 87

p. 84-85

Lire la question p.84

Commentaires sur l’image p. 84:

1150 à 1250 : image d’Abraham très utilisé. Abraham symbolise le père (l’ancêtre). Sous cette forme (tenant les élus, ceux qui vont au Paradis) il symbolise l’Eglise. L’Eglise (l’institution) permet le Salut (possibilité de sauver son âme et d’aller au Paradis) et d’éviter la damnation (d’aller aux Enfers). Cf. le tympan de Conques (p. 91).

Commentaires sur l’image p. 85:

La christianisation est parfois violente (Reconquista du XIIIe, cf. aussi les croisades).

Réponse à la question : d'après ces deux images, le christianisme imprègne l'univers des Européens à cette époque en propageant des croyances comme le Salut de l'âme grâce à l'Eglise (la peur ?), ainsi que par la violence (guerres, persécutions, etc.).

Apprendre par cœur la frise chronologique!

 Commentaires sur la frise:

  • "Christianisation" veut dire: convertir au christianisme.
  • Réforme grégorienne: politique menée par la papauté (sur trois siècles, dès le milieu du XIe siècle) concernant surtout la réforme du clergé et l'affirmation du rôle du pape.
  • AJOUTER: entre 1041 et 1082, construction de Sainte-Foy de Conques.
  • Cîteaux est une abbaye (communauté de moines), première abbaye de l'ordre Cistercien.
  • Reconquista: la reconquête de l'Espagne par les Chrétiens sur les Musulmans au XIIIe siècle.
  • Ordres mendiants: ordre religieux (comme les Franciscains) qui dépend de la charité.
  • Le Concile de Latran IV en 1215 marque l'apogée de la chrétienté médiévale; c'était une réunion des gens importants de l'Eglise catholique et étendra, grâce aux décisions prises, le pouvoir de la papauté encore plus.
  • Inquisition: tribunal de l'Eglise catholique contre les hérétiques (ceux qui rejetaient le dogme et le pouvoir de l'Eglise).

Séance 3

GRAND ANGLE p. 86-87

Définitions de mots du paragraphe introductif:
  • Chrétienté: le monde chrétien (les croyants, les pays)
  • Schisme: division entre chrétienté d'Orient et chrétienté d'Occident (en 1054)
  • Conversion: devenir chrétien
  • Païens: les non-chrétiens (Juifs, Musulmans, autres)
  • Péninsule ibérique: aujourd'hui Espagne + Portugal
  • Orient: l'est du continent européen (chrétienté d'Orient)


Utilisant la légende, étudier la carte.

Répondre aux questions de l’ACTIVITÉ

Réponses:

  1. La chrétienté s'étend au Nord, à l'Est, et au Sud de l'Europe.
  2. Non, elle se divise entre chrétienté d'Orient et chrétienté d'Occident en 1054 (schisme).
  3. Elle est centralisée sur Rome (chrétienté d'Occident) et sur Constantinople (chrétienté d'Orient).
  4. Les monastères, les lieux de pèlerinages, les cathédrales.

Séance 4

p. 88-89: ETUDE Sainte-Foy de Conques, un lieu de culte

Prof:

Sainte-Foy de Conques est un haut lieu de la chrétienté (lieu de culte très important, très connu et visité en Aveyron) sur le chemin de pèlerinage entre Le-Puy-en-Velay (en Haute-Loire, région Rhône-Alpes-Auvergne, dont la cathédrale est un sanctuaire marial majeur) et Saint-Jacques-de-Compostelle au Nord de l'Espagne (lieu de culte de Saint-Jacques, un des douze Apôtres); cf. la carte, p. 88.

Le culte de sainte Foy reflète la spiritualité et les croyances (la foi, le culte des saints) et la vie religieuse (monastère de style Roman et pèlerinage) de l'époque médiévale. Grâce au pèlerinage et au culte des reliques, les pèlerins s'attendent à un secours spirituel; ils demandent à sainte Foy d'intercéder auprès de Dieu, du Christ ou de la Sainte Vierge afin d'être guéri, ou d'obtenir une protection ou le pardon (rémission des péchés).

A. La naissance et le développement du culte de sainte Foy

Lire les textes, noter les mots de vocabulaire nouveaux, apprendre les MOTS CLÉS, et faire les ACTIVITÉS (finir, le cas échéant, en DM).

Réponses:
  1. Elle subit le martyre (elle préfère mourir plutôt que de renoncer à sa foi), et le pape encourage son culte en tant que sainte.
  2. Autour de ses reliques (son crâne dans un reliquaire). Les pierres précieuses et l'or matérialisent sa puissance. Le pape et des théologiens encouragent son culte. 
  3. Qu'elle intercède pour eux auprès de Dieu pour des miracles (protection contre les maladies ou les guerres). Elle symbolise l'espoir de la vie après la mort pour les pèlerins (cf. son martyre, pendant lequel, dans un premier temps, elle ne meurt pas).
  4. Les pèlerins lui offrent des prières et des dons. Le lieu de culte devient important (et riche).
Séance 5

p.90-91: ETUDE Sainte-Foy de Conques, un lieu de culte

B. L’Eglise Sainte-Foy de Conques, un lieu de culte sur le chemin de Compostelle

Lire les textes, noter les mots de vocabulaire nouveaux, apprendre les MOTS CLÉS, et faire les ACTIVITÉS.

Réponses :
  1. Elle est grande et il y a un déambulatoire. Le trésor est sur le maître-autel dans le chœur, partie la plus sacrée de l’édifice.
  2. Plan en croix latine, chevet avec absides, voûte et arcs en plein cintre, lumière du chœur et de la tour-lanterne, chapiteaux et tympan richement sculptés.
  3. Pour ceux qui ne savent pas lire, les sculptures sont des « bibles de pierre » ; les fidèles « voient » ce que les clercs ou moines leur disent. Le tympan de Conques illustre de façon impressionnante le choix pour les pèlerins entre salut et damnation (Jugement dernier). Les sculptures et la voute étaient polychromes, ce qui devait renforcer l’effet dramatique.
  4. La richesse !

BILANLes chrétiens du XIIe siècle pratiquaient le culte des saints et des reliques (= croyances). Ils partaient en pèlerinage (= vie religieuse), s’arrêtant en chemin dans des lieux de culte pour demander l’aide spirituelle (et matérielle) de Dieu grâce à l’intercession de la Vierge ou de tel ou tel saint. Les clercs et moines délivraient un enseignement religieux (et les bâtiments eux-mêmes étaient des « bibles de pierres »).


Séance 6

p. 92-93 : Leçon 1, La chrétienté européenne

Comment est organisé la chrétienté entre le XIe et le XIIIe siècle ?

Prof :
  • La société médiévale est régulée par des valeurs chrétiennes. L’Eglise veille au respect de ses dogmes et de la vie religieuse.
  • La chrétienté est l’ensemble des sociétés européennes de religion chrétienne.
  • Le christianisme est une religion monothéiste fondée sur la Bible et des dogmes. Les baptisés peuvent accéder à la vie éternelle et échapper à l’enfer ; ils doivent prier et mener une vie sans péchés.
  • Le schisme de 1054 est la séparation entre les chrétiens catholiques (dans l'ouest de l'Europe) et les chrétiens orthodoxes (dans l'est de l'Europe). Cette rupture est l'aboutissement de divergences anciennes portant sur des questions de théologie et sur l'organisation du culte et du clergé.
  • Les clercs (hommes d’Eglise) sont responsables de l’enseignement spirituelle et du culte ; ils encadrent les laïcs (en échange de la dîme). Les évêques sont à la tête des clercs.
  • L’abbé est à la tête d’une communauté de moines ; ils vivent dans des monastères afin de prier. L’ordre monastique des Cisterciens (fondation : 1098) est austère.
  • Seconde moitié du XIIe siècle : la « réforme grégorienne » améliore le niveau spirituel et d’éducation des prêtres, et impose le pape comme au-dessus des rois et princes (théocratie pontificale).

Etudier les documents :
  • Doc. 1 : la Vierge (ici, très « humaine » souriant et jouant avec l’Enfant) est invoquée dans les prières des fidèles pour intercéder auprès de Dieu ; les fidèles cherchent le salut.
  • Doc. 2 : les dogmes (croyances obligatoires) de l’Eglise sont difficiles à comprendre pour les simples fidèles, mais ils sont obligés de les respecter afin de pouvoir aller au Paradis après la mort.
  • Doc. 3 : montre que les clercs (hommes d’Eglise) ont une place importante dans la société ; les chevaliers autant que les paysans doivent accepter leur enseignement.
  • Doc. 4 : l’Eglise est de plus en plus hiérarchisée.
  • Doc. 5 : les évêques veillent au comportement et à la morale de leurs clercs (pour qu’ils servent de modèles auprès des fidèles).

 Apprendre la biographie, les mots clés et les dates.


Séance 7

p. 94-95 : Leçon 2, La vie religieuse en Occident

Qu’est-ce qu’être chrétien en Occident ente le XIe et le XIIIe siècle ?

Prof:
  • La société médiévale est profondément christianisée : les lieux de culte (églises paroissiales, monastères, oratoires, ermitages) ; le temps (cloches de l’église sonnent les heures, dimanches chômés et voués au culte, nombreuses fêtes religieuses toute l’année) ; les sacrements sont les cérémonies religieuses qui rythment la vie d’une personne (baptême, eucharistie, confirmation, réconciliation, onction des malades, l’ordre, le mariage).
  • La vie religieuse est surtout collective : messe, prière, aumône.
  • La paroisse est le cadre religieux de la plupart des gens : messe dominicale, confession des péchés, eucharistie, prédication, enterrement, etc.
  • Apogée des pèlerinages au XIe siècle (culte des saints).
  • L’Eglise contrôle en permanence les chrétiens : elle menace parfois d’excommunication les déviants, fait la morale aux croyants, encadre le mariage, interdit l’usure, essaye de contenir la violence féodale avec des croisades…

Apprendre les mots clés, étudier les documents :
  • Doc. 1 : cette photo rappelle que les églises paroissiales ou monastiques étaient partout en occident, même dans les endroits les plus reculés…
  • Doc. 2 : le prêtre contrôle qui peut accéder au salut à travers la confession (ce texte montre que l’Eglise de la réforme grégorienne encadre de plus en plus les croyants).
  • Doc. 3 : l’aumône est une obligation morale (il est important dans ce cas d’être « vu » ; cette scène est publique).
  • Doc. 4 : le mariage n’est valide que s’il est consenti par les deux époux et approuvé par l’Eglise (cf. la bénédiction du prêtre ; c’est un sacrément et le mariage est retiré de l’influence des familles).
  • Doc. 5 : l’argent et l’usure sont mal vus par l’Eglise (le sort de l’usurier est la damnation).

Séance 8

p. 98-99 : Leçon 3, Christianisation, intégration et répression

Comment le christianisme s’étend-il à l’ensemble de l’Europe ?

Prof:
  • Évangélisation (christianisation) : conversion (parfois forcée) au christianisme du Nord et de l’Est de l’Europe par des missionnaires du Ve au XIe siècle ; et conversion forcée par chevaliers teutoniques des pays baltes au XIIIe et XIVe.
  • Prédication (éducation des fidèles) par les ordres mendiants (comme les Franciscains).
  • Croisades (1095-1272) : pèlerinages armées en Terre Sainte (créations des Etats latins).
  • Reconquista : « reconquête » au XIIIe du centre et du sud de l’Espagne dominée par les musulmans.
  • Exclusion (persécutions et massacres dès fin du XIe) des juifs : cela est dû à l’intolérance et à l’obsession de l’unité religieuse (une seule croyance est acceptée). 1215 concile de Latran IV : juifs et musulmans doivent porter vêtements distinctifs et sont exclus des fonctions à autorité (ségrégation forcée).
  • Répression des hérésies (comme le catharisme) à partir du XIe (rejet de l’Eglise). 1233 : Inquisition (tribunal de l’Eglise qui poursuit les hérétiques) ; les pouvoirs laïcs sont chargés de punir les hérétiques.
  • Doc. 1 illustre le travail des missionnaires (ici, Etienne qui devint roi de Hongrie et convertit le peuple au christianisme).
  • Doc. 2 montre que l’expansion de la chrétienté fut parfois forcée (et rapide), ici, par un ordre militaire.
  • Doc. 3 raconte les persécutions des juifs et montre que l’Eglise veut imposer sa religion et ses dogmes et pratiques (elle s’en prend aussi aux musulmans en Terre Sainte).
  • Doc. 4 : le comportement exemplaire de Saint-François est utilisé par l’Eglise pour résister aux critiques des hérétiques.
  • Doc. 5 : l’Eglise n’a pas le droit de tuer ; ce sont des soldats qui se chargent de tuer les hérétiques.

DM : ETUDE p. 102-103 (L’Eglise face aux Cathares), étudier les documents et faire "ACTIVITÉS"


Correction du DM : 

Prof :

L'Église catholique et les princes séculiers persécutent à cette époque les minorités (juifs, lépreux, hérétiques, infidèles...). Le catharisme, pratiqué dans le midi de la France du Xe au XIIIe siècle, est, selon l’Eglise, inspiré du diable et est donc une hérésie (les croyances et les pratiques religieuses du catharisme sont très différentes de celles de l’Eglise romaine). Les Cathares sont des chrétiens attachés à la pauvreté évangélique et opposés aux privilèges du clergé. L’Eglise devient de plus en plus intransigeante face à la religion cathare, culminant avec l’Inquisition.

Réponses aux questions ACTIVITÉS p. 103 :
  1. Le catharisme rejette les dogmes de l’Eglise (croyance en deux dieux créateurs plutôt qu’un ; refus de croire en la résurrection ; rejet des sacrements) et rejette aussi l’opulence et la soif de pouvoir de l’Eglise.
  2. Non, ils se considèrent comme menant une vie comme celle des premiers chrétiens (simplicité, pauvreté).
  3. Dans un premier temps par des prédicateurs afin de convertir les cathares (par la raison), et, dans un deuxième temps, par des croisades (en 1209 et 1226) et le tribunal de l’Inquisition fondé en 1233 (c’est la répression par la guerre, les massacres, le bûcher).
  4. Elle impressionne en donnant une image de puissance (cf. cathédrale fortifiée d’Albi), et elle utilise des prédicateurs des ordres mendiants qui (comme les Cathares) vivent dans la pauvreté.
DM : lire pages 104 à 109 (apprendre "L'ESSENTIEL" p. 109, surtout les personnages clés, dates clés et définitions!)


Séance 9

Chapitre 5, p. 110 à 129

Sociétés et cultures rurales (XIe-XIIIe siècle)

Comment sociétés et cultures rurales s’organisent-elles autour de la propriété et du travail de la terre ?

Commentaires du prof sur le doc. 1, p. 110 :
  • Janvier : le seigneur à table
  • Février : saison morte
  • Mars : taille de la vigne
  • Avril : début du printemps ?
  • Mai : chasse au faucon du seigneur
  • Juin : fenaison (technique d'agriculture qui consiste à récolter le foin pour ensuite le faire sécher sur le lieu de la coupe. Il sera stocké et servira pour l'alimentation des animaux de la ferme).
  • Juillet : récoltes (les moissons)
  • Août : battage au fléau (pour séparer le grain de la paille)
  • Septembre : vendanges (le vin est la boisson de base)
  • Octobre : semailles des blés (froment, seigle, orge, millet)
  • Novembre : glandée (nourrir les porcs avec des glands)
  • Décembre : l’égorgement du cochon (porc est base de l’alimentation)
  • Les paysans vivent au rythme des travaux agricoles et ils sont sous la protection des seigneurs.

Les élèves écoutent les commentaires sur la frise chronologique (l’apprendre par cœur !), p.111 :
  • Le défrichement est la destruction volontaire d'espaces boisés (de « friche »), pour mettre le sol en culture ou le transformer en pâturage ou l'urbaniser.
  • Une charte de franchises est un acte juridique dans lequel un seigneur concède aux habitants d'un bourg un ensemble de droits et de privilèges concédés, dites parfois franchises. Le document se présente souvent sous la forme d'un parchemin.
  • La charrue est un instrument aratoire utilisé en agriculture pour labourer les champs (un instrument aratoire est un outil qui sert au travail du sol, c'est-à-dire à l'ameublir, le labourer, le biner). La charrue s'est largement répandue en Europe lors de la révolution agricole du Moyen Âge (Xe-XIIIe siècle), où son utilisation, conjointement à celle du fumier, a permis d'augmenter la productivité agricole. La charrue se distingue de l'araire par le fait qu'elle est munie d'un versoir qui rejette la terre d'un seul côté et retourne ainsi la terre, au lieu de simplement la scarifier. Le labour permet d'ameublir la terre et de la préparer à recevoir les semis. Il permet d'enfouir également les résidus des cultures précédentes, les mauvaises herbes, le fumier, et accélère la minéralisation de la matière organique en faisant augmenter la température du sol.
  • Au Moyen Âge, un serf est un paysan qui a une situation particulière vis-à-vis du seigneur. Le serf n'est pas libre de sa personne et est lié corps et biens à son seigneur ; mais ce dernier ne dispose pas sur lui du droit de vie ou de mort (comme dans l'Antiquité romaine, le maître avait droit de vie et de mort sur son esclave). Le serf est taillable et corvéable à merci (c'est-à-dire à la volonté du seigneur). Il est de main morte, c'est-à-dire qu'il ne peut transmettre par succession ses biens à d'autres qu'à ses enfants et uniquement si ceux-ci vivent sous son toit. En cas de disparition du serf, si les conditions ci-dessus ne sont pas remplies, ses biens reviennent au seigneur. Il n'est pas libre de ses mouvements et ne peut quitter la seigneurie sans autorisation du seigneur (c'est ce que l'on appelle déguerpir). En cas de fuite, il est pourchassé et le seigneur chez lequel il s'est réfugié doit le rendre à son ancien seigneur. Celui qui se marie avec une femme libre ou étrangère à la seigneurie lui communique sa servitude (c'est le formariage). De ce fait, les serfs peuvent être vendus ou donnés en même temps qu'une terre. En ces occasions, on peut séparer les membres d'une même famille. Le serf est attaché à la glèbe (la terre). Il met en valeur les domaines où l'on a besoin de la stabilité de la main-d'œuvre, car la quasi-totalité des revenus du seigneur, comme du paysan, provient des résultats du travail de la terre. Les serfs travaillent sur leurs champs personnels, et une partie de la production revient au seigneur sous forme d'impôts. Mais ce sont aussi les serfs qui mettent en valeur les terres de la réserve seigneuriale sous forme de corvée. À partir du XIIe siècle, époque où il y a des changements dans les campagnes, la situation des serfs s'améliore. Les défrichements agricoles demandent de la main-d'œuvre supplémentaire. Des serfs tentent leur chance et s'enfuient vers une autre seigneurie où ils espèrent recevoir un bon accueil, concrétisé par la liberté personnelle. Certains seigneurs pour éviter cette hémorragie de main-d'œuvre, afin de retenir leurs serfs leur promettent de les affranchir, c'est-à-dire de leur retirer leur conditions de serfs. Ils deviennent alors des paysans libres (les vilains). Certains serfs chanceux dans leur travail peuvent aussi racheter leur liberté. À cette époque, beaucoup de seigneurs ont besoin de nouveaux revenus. Leur train de vie augmente avec l'apparition des châteaux en pierre beaucoup plus coûteux à édifier que les châteaux en bois. Les seigneurs aussi modifient leurs habitudes vestimentaires avec l'utilisation des étoffes de luxe dont ils ont pu prendre goût dans leur séjour au Proche-Orient à l'occasion des Croisades. Il en est de même pour les changements dans l'alimentation avec un recours plus grand aux épices d'outremer fort coûteuses à se procurer. Ces seigneurs peuvent donc accorder la liberté à leurs serfs moyennant finance.
  • Chanson de geste : est un récit versifié en décasyllabes (ou, par la suite, en alexandrins) regroupés en laisses (couplets) racontant des épopées légendaires héroïques et mettant en scène les exploits guerriers des rois ou chevaliers. Elles sont chantées surtout entre 1050 et 1150. Elles sont rédigées en ancien français. La plus célèbre chanson de geste est la Chanson de Roland, composée vers 1080. Elle raconte les conquêtes de Charlemagne. On distingue deux grands groupes de langue dans la France de l'époque: au nord la langue d'oïl, et au sud, la langue d'oc. Les chansons de geste sont récitées par les troubadours pour distraire les seigneurs pendant les soirées d'hiver au château. Un troubadour est un compositeur, poète, et musicien médiéval de langue d'oc, qui interprétait ou faisait interpréter par des jongleurs ou des ménestrels ses œuvres poétiques. Les femmes qui pratiquent l'art du trobar, sont appelées des trobairitz.
  • Chrétien de Troyes (né vers 1130 et mort entre 1180 et 1190) est un poète français, considéré comme le fondateur de la littérature arthurienne en ancien français et l'un des premiers auteurs de romans de chevalerie (romans de la Table Ronde). Il est au service de la cour de Champagne. Ses œuvres inclus Lancelot ou le Chevalier de la charrette, Yvain ou le Chevalier au lion, et Perceval ou le Conte du Graal. Ses romans reflètent les idéaux politiques et culturels du milieu pour et dans lequel il écrit. Ils mettent en scène un idéal aristocratique mêlant l'aventure chevaleresque, l'amour courtois et les aspirations religieuses que symbolise l'esprit de croisade. L’amour courtois ou fin'amor (d'après l'occitan) est la façon réglementée de tenter de séduire une femme de qualité sans l'offenser et en récitant des poésies, dont on retrouve des traces dans les lettres du Moyen Âge, notamment la lyrique courtoise.
Etudier doc. 2, page 111

Séance 10

GRAND ANGLE, p. 112-113

Les campagnes féodales du XIe au XIIIe siècle

Lire le paragraphe introductif

Les élèves écoutent :
  • La féodalité est un système politique ayant existé en Europe entre le Xe siècle et le XIIe siècle, dans lequel l'autorité centrale s'associe avec les seigneurs locaux et ceux-ci avec leur population selon un système complet d'obligations et de services. Le terme « féodalité » est issu du latin médiéval feodum, « fief ». La féodalité peut être conçue comme un système politique caractérisé par de forts liens de dépendance d'homme à homme. La féodalité peut aussi être définie comme un ensemble d'institutions et de relations concernant toute la société dite féodale, créant et régissant des obligations et des services (principalement militaires) de la part d'un homme libre, dit « vassal », ayant le plus souvent pour effet la concession par le seigneur au vassal d'un bien, dit « fief ».
Etudier la carte et lire les paragraphes

Répondre aux questions de l’ACTIVITE

Réponses :
  1. Les défrichements et les progrès techniques (charrue, moulin à eau et à vent)
  2. Grâce aux seigneurs (qui exploitent les paysans et les protègent).
Séance 11

Leçon 1, p. 114-115

Les communautés paysannes et la terre

Comment le travail de la terre organise-t-il la vie des communautés paysannes ?

Prof :
  • Doc. 1 : enluminure qui montre un moine tonsuré qui abat un arbre aidé par un paysan qui coupe des branches. Cela montre que certains moines travaillaient manuellement et qu’ils étaient secondés par des paysans. Les forêts défrichées seront remplacées par des cultures.
  • Doc. 2 : les progrès techniques comme les moulins à vent permettent d’augmenter la production agricole et nourrir une population grandissante.
  • Doc. 3 : ce dessin montre une partie d’une seigneurie (terre sur laquelle s’exerce une puissance seigneuriale et qui est le cadre de travail agricole). Le château, la réserve et les tenures sont la propriété du seigneur et sa source de revenu. Les communaux sont à tout le monde. Le château domine, au centre. Le village est au pied du château (il est protégé par le château). Les terres agricoles entourent le château et le village. Il y a une rivière (eau, poisson) et la forêt est tout autour. Une « seigneurie » veut aussi dire les droits qu’un homme exerce sur la terre dont il est le seigneur. Le dessin montre qu’une seigneurie (la propriété foncière) est organisée selon les divisions sociales : le seigneur contrôle la majorité des terres et domine les paysans (il les protège et les exploite). Les divisions sociales sont déterminées par les droits du seigneur (il a quasi tous les pouvoirs).
  • Doc 4 : ce dessin nous montre que la vie des paysans était parfois festive : des hommes dansent tous ensemble au son de la cornemuse et des tambours.
  • Doc. 5 : ce tableau montre le grand nombre de redevances, c’est-à-dire argent ou travail ou biens que les paysans doivent au seigneur en échange de sa protection, etc. Le seigneur accorde le droit aux paysans d’exploiter ses terres (sur des tenures) en échange d’argent ou d’une partie de leurs récoltes (le cens et le champart), ou de travail (les paysans travaillent sur la réserve). Les banalités sont les installations techniques (four, moulin, pressoir) que le seigneur fait construire et entretien à ses frais. Les paysans sont obligés d’utilisé ces banalités (ils payent pour cela). Le seigneur exerce la justice dans sa seigneurie ; il perçoit les amendes. Il protège militairement les paysans (en échange de quoi ils doivent nourrir et, au besoin, loger le seigneur et ses fidèles). Les redevances permettent au seigneur de se consacrer à la guerre et à la justice (ou à la prière si le seigneur est un ecclésiastique).
  • Doc. 6 : la taille est une redevance arbitraire (elle ne dépend que de la décision d’une personne : le seigneur) et impopulaire (parce que, du point de vue des cerfs, non-justifiée), d’où des révoltes. La « mainmorte » (interdiction au serf de transmettre ses biens à sa mort, leurs biens revenant au seigneur à leur mort). La liberté des serfs est quasi absente…

Résumé de A +B +C :

A. Des communautés encadrées par les seigneurs
Entre XIe et XIIIe : système seigneurial = domination d’une élite (les seigneurs ecclésiastiques ou laïcs) grands propriétaires. Domaines divisés entre réserve et tenures.
Paysans (tenanciers) exploitent la terre et utilisent les banalités du seigneur en échange de nombreuses redevances (paiements en argent, en nature ou en travail). Les paysans payent pour la protection et la justice du seigneur.
Dès XIIe : chartes de franchises fixent les redevances.

B. Des communautés vouées au travail de la terre
Défrichements + progrès techniques > plus de terres agricoles > pop. augmente
Progrès techniques: outils en fer, charrue, moulins
Progrès restent limités : l’assolement reste traditionnel (assoler veut dire faire succéder des cultures dans un certain ordre en divisant les terres labourables en portions ou « soles ») ; la charrue remplace peu l’araire.

C. Le village, lieu de sociabilité
Village (avec église et cimetière) près du château.
La société rurale s’organise autour du travail, de la gestion des communaux, et des fêtes.
Hiérarchie : seigneur > agents du seigneur > laboureurs (riches paysans) > serfs (paysans sans liberté).
Affranchissements des serfs dès le XIIIe (ils deviennent plus libres).

Apprendre les MOTS CLÉS par cœur !


Séance 12

ETUDE

Les paysans de Saint-Denis au temps de l’abbé Suger

Prof :
  • L’abbaye de Saint-Denis (proche de Paris) était une des plus riches du Nord de la France (style gothique, nécropole des rois de France).
  • L’abbé Suger (1122-1151) était proche conseiller des rois. Il a amélioré la gestion des biens de son abbaye (nombreuses seigneuries) afin d’agrandir son abbaye
  • En étudiant les documents, on comprend le fonctionnement des seigneuries appartenant à l’abbaye et pourquoi les terres ont été défrichées et exploitées.

Etudier les documents et répondre aux questions.

Réponses:
  1. Elle a de nombreuses seigneuries données par les rois.
  2. Mal gérer (terres en friches, bois inutilisés, vol de terres).
  3. Il organise des défrichements (en échange, les paysans obtiennent des avantages). Il veut des sous pour agrandir son abbaye.
  4. Redevances ; droit de justice.
  5. Ils travaillent la terre (moisson, vendanges, etc.).
Conclusion : Le seigneur utilise les paysans comme force de travail pour ses terres (revenus). Il organise le travail (défrichements, etc.). Il défend ses paysans contre des attaques d'autres seigneurs. Un seigneur ecclésiastique (comme Suger) se sert des revenus des seigneuries pour l'Eglise (agrandir l'abbaye).

Séance 13

Leçon 2 : Réalité et imaginaire de la féodalité

Comment la féodalité donne-t-elle naissance à une culture aristocratique ?

Prof :

La féodalité est un système social et politique très hiérarchisé. Les valeurs de la féodalité sont ancrées dans les rites, les symboles, et les engagements réciproques. La féodalité s’exprime par une culture chevaleresque et aristocratique.

Doc. 1 (lettre fleurie d’un manuscrit du milieu du XIIIe siècle) : montre un chevalier ; grâce aux armoiries (ici, l’aigle, symbole de puissance) on peut identifier le seigneur (ici, en chevalier).

Doc. 2 (tableau) : liste ce qu’un vassal doit faire pour son seigneur (en échange d’un fief). Ses engagements envers son seigneur sont : ne pas le nuire, l’aider militairement et économiquement, lui porter conseil.

Doc. 3 (miniature) : montre un des rites de la féodalité, à savoir l’adoubement.
Au Moyen-Âge, l'adoubement est la cérémonie publique au cours de laquelle on devient chevalier (en recevant l'équipement du guerrier à cheval).

Les étapes de la cérémonie:

La veille de l'adoubement, l'écuyer jeûne et se purifie par un bain. Il revêt une tunique blanche ou rouge et se rend à la chapelle du château pour y passer une veillée d'armes en méditations et prières. Sur l'autel de la chapelle sont déposées l'épée et les armes qu'il revêtira le lendemain.

Le matin de la cérémonie, le jeune écuyer se confesse et communie au cours d'une messe solennelle. Il revêt alors une tunique écarlate, couleur du sang (qu'il doit être prêt à verser pour tenir ses engagements de chevalier). On lui passe la cotte de maille ou haubert. Puis il paraît devant les invités. Son parrain, le chevalier qui a organisé l'éducation militaire de l'écuyer, lui passe le baudrier (une bande d'étoffe ou de cuir, ceinte en écharpe, servant à porter un sabre, une épée, ou soutenir un ceinturon ou une ceinture). Des aides fixent des éperons d'or ou argent aux talons de l'écuyer (symbole qu'il sera un guerrier à cheval). Ensuite on lui remet son bouclier (écu) sur lequel on a pu peindre, selon les règles de l'héraldique, ses armoiries. L'écuyer reçoit sa lance et son casque ou heaume. Alors l'écuyer s'agenouille devant son parrain qui lui assène un coup de poing sur la nuque : c'est la collée, signe d'acceptation de son entrée dans la chevalerie. Lorsque l'aspect religieux prendra plus d'importance, la collée sera remplacée par un léger soufflet qu'un prêtre lui administrera sur la joue. Désormais le jeune homme est un chevalier.

La cérémonie se poursuit par des réjouissances : jeux d'adresse à cheval où le nouveau chevalier montre à l'assistance ses talents de cavalier et de combattant, en particulier à la quintaine ; repas offert par la famille à tous ses invités.

Origines et évolution de l'adoubement:

D'origine germanique très ancienne, l'adoubement est une cérémonie d'initiation pour les jeunes gens. Tout homme, sauf s'il est infirme, peut devenir chevalier. Mais le coût de l'équipement et la nécessité d'avoir un domestique réservaient cette dignité aux nobles.

D'abord strictement militaire (la remise des armes), l'adoubement est augmenté d'éléments religieux sous l'influence de l'Église catholique à partir du XIIe siècle (communion, bénédiction des armes...). En temps de paix, l'adoubement se déroulait dans un château seigneurial. Mais l'adoubement pouvait être aussi organisé sur le champ de bataille, ainsi en 1515, le roi François Ier est adoubé sur le champ de bataille de Marignan par le chevalier Bayard.

Doc. 4 (texte) : la culture chevaleresque exalte les armes défensives et offensives du chevalier (ce ne sont pas que des armes, elles ont une fonction « spirituelle »).

Doc.5 (illustration d’une scène de cour) : les troubadours (et trouvères) contribuent à la culture aristocratique raffinée (ici, un troubadour joue de la vielle pour un seigneur, son épouse et leur cour).

Résumé A + B + C :

A. La féodalité, un nouvel ordre politique et social
Les aristocrates dirigent (métiers des armes et propriétaires de seigneuries)
Féodalité = ordre militaire, social et politique de l’aristocratie basé sur liens de vassalité entre un homme puissant (le seigneur du vassal) et un autre moins puissant (le vassal du seigneur).
Cérémonie de l’hommage : vassal montre sa dépendance sur son seigneur.
Cérémonie de l’investiture : seigneur donne un fief (terres) à son vassal.
Féodalité = un contrat entre seigneur et vassal, qui donne puissance militaire et prestige (cour) au seigneur et revenus (terres) au vassal.

B. L’imaginaire féodal et chevaleresque
Aristocratie féodale a une culture de la guerre (chevalerie). XIIe, chevaliers deviennent aristocrates.
Valeurs chevaleresque de l’aristocratie (cf. chansons de geste, romans de chevalerie): courage, fidélité, protection faibles, bon chrétiens…
Rituels : tournois, adoubement, etc.

C. Féodalité et culture courtoise
Culture courtoise (= de la cour): raffinement des manières, des vêtements, etc. Maîtrise de soi (rejet de la violence sans raison). Culture de l’esprit (troubadours, amour courtois, littérature chevaleresque).

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Séance 14

ETUDE

Guillaume le Maréchal, un chevalier modèle

William the Marshal (Earl Marshal), parangon (exemple, modèle, mot qui définit une personne accomplie, dont les actes sont dignes d'être imités ; désigne quelqu'un qui possède des qualités, des caractéristiques qui en font le représentant d'une catégorie) des vertus (valeurs) aristocratiques (de l’élite) : force (physique et de caractère), courage, fidélité (loyauté envers son suzerain), honnêteté, générosité, protection des faibles, défense de l’Eglise et ses valeurs… Il était « le meilleur des chevaliers » d’après le roi Philippe Auguste (1165-1223).

Cette étude porte sur la vie (réelle) d’un homme mais surtout sur son exemplarité (après sa  mort). Le Maréchal, qui a vécu 73 ans (très vieux pour l’époque) a participé à cinq grandes batailles (une prouesse) et (d’après lui) battu au moins 500 chevaliers en tournoi (« fêtes » pendant laquelle les chevaliers s’affrontaient, souvent violemment). Le Maréchal (1145-1219) était un chevalier sans terres qui, par sa bravoure et son mariage, est devenu un seigneur très puissant.

Activités, réponses :
  1. Lance, éperons, bouclier, cotte de mailles. Il combat à cheval. Combat-type (guerre mais aussi tournoi) : charge frontale, il faut désarçonner son adversaire (faire tomber), le faire prisonnier, le soumettre à rançon.
  2. Les tournois sont très importants pour un chevalier : il peut s’enrichir (rançons, cheval de l’adversaire) et se faire remarquer par un seigneur puissant (il veut un fief, une riche héritière). Le Maréchal était célèbre surtout grâce aux tournois.
  3. Protéger l’Eglise, combattre pour le roi (auquel il faut être fidèle). Il était au service des rois d’Angleterre (et de France, puisqu’il avait des terres en France) et il a participé à la 3e croisade (1189-1192).
  4. Bravoure, prouesse militaire, générosité (à sa mort, il distribue ses biens). Parce qu’il craint la damnation (d’aller en enfer !), il se bat « loyalement » (c’est-à-dire, selon les injonctions de l’Eglise, sans violence excessive, en évitant de tuer).
  5. Par son gisant (statue sur sa tombe à Temple Church, Londres), par sa « biographie » (sous forme de poème) commander par son fils, après son décès. Le récit de sa vie devient le modèle à suivre pour les aristocrates du XVIII e siècle…

Organiser les informations :
  • Idéal chevaleresque, aspects militaires : prouesse, bravoure, fidélité au seigneur, tenir sa parole, générosité.
  • Idéal chevaleresque, aspects religieux : défense de l’Eglise, participer à une croisade.
Séance 15

HISTOIRE DES ARTS

La Tapisserie de Bayeux

Le texte suivant est adapté du site :

La Tapisserie de Bayeux (70 mètres de long sur 50 centimètres de haut, 350 kilos) est un récit de la conquête du trône d'Angleterre par Guillaume le Conquérant, Duc de Normandie, de 1064 jusqu'au dénouement de la bataille d'Hastings en 1066.

1064 : le roi Edouard d'Angleterre envoie Harold en Normandie. Harold doit confirmer à Guillaume qu'il sera le successeur d'Edouard sur le trône. Pourtant, à la mort d'Edouard en 1066 Harold s'empare de la couronne d'Angleterre. En réaction, Guillaume et ses troupes combattent Harold lors de la bataille d'Hastings. Harold et son armée sont vaincus le 14 octobre 1066.

Renseignements historiques

La Tapisserie nous fournit des renseignements d'ordre historique qu'aucune autre source ne nous apporte. Elle nous décrit d'abord le voyage d'Harold en Normandie avec toutes ses péripéties (débarquement en Ponthieu, entrevue avec le duc Guillaume, expédition en Bretagne et serment sur les reliques de Bayeux). Ensuite, elle montre le retour d'Harold en Angleterre et son couronnement après la mort du roi Edouard le Confesseur. Elle décrit enfin la préparation de l'expédition organisée par Guillaume, la traversée de la Manche et la bataille d'Hastings.

L'histoire racontée par la Tapisserie est conforme, dans ses grandes lignes, à celle que nous rapportent les auteurs du XIe siècle. Par rapport à ces sources écrites, la Tapisserie de Bayeux offre des informations originales, qu'on ne trouve nulle part ailleurs, notamment sur l'architecture civile et militaire, l'armement, la navigation et tout ce qui concerne la vie quotidienne.

Les visiteurs sont séduits, dès le premier regard, par la beauté et l'originalité iconographique de la toile historiée. Ils en mesurent très vite aussi la complexité. La broderie est parfois comparée à une bande dessinée, voire à des séquences filmiques.

La Tapisserie est un récit historique qui se déroule en une succession de scènes de longueurs variables. Chaque scène est aisément identifiable, à la fois par une inscription latine, commençant le plus souvent soit par hic ("ici"), soit par ubi ("c'est là où") et par des repères de début et de fin de scènes (arbres stylisés ou monuments). Ces scènes se présentent sous trois formes : soit des scènes fixes, comme celle où le roi Harold siège en majesté sur son trône, soit des scènes de mouvement, où les personnages vont d'un lieu à un autre, soit enfin des scènes de rencontre, dans lesquelles des personnages vont à la rencontre les uns des autres, pour discuter ou pour combattre.

La différence essentielle entre la bande dessinée et la Tapisserie de Bayeux réside dans le fait qu'un même personnage peut être représenté plusieurs fois dans la même scène. On le constate lorsque Harold traverse la Mer de la Manche : il se trouve d'abord dans sa résidence, ensuite il embarque, puis il tient le gouvernail, enfin il est fait prisonnier par Guy de Ponthieu (scènes 4-5-6). C'est pour cette raison que l'analogie avec le film trouve une certaine justification.

Ce parti pris de représenter plusieurs phases d'une action dans un seul et même tableau relève d'un choix esthétique et d'un souci économique. Ainsi la prise de Dinan est-elle racontée sans le recours à trois scènes. Une seule suffit à montrer les trois temps de la prise de la ville (scènes 19-20) : l'attaque de la place (à gauche), la menace d'incendie par les Normands (au centre), la reddition de la ville (à droite).

Le dessinateur a, en outre, le souci de donner de la profondeur de champ par deux procédés simples. Il dessine au-dessus de la scène un arrière-plan (plus petit) comme les maisons des Anglais dans la scène de pillage (scènes 41-42). Il superpose plusieurs plans qui se masquent les uns les autres, comme les chevaux dont on aperçoit les croupes ou les têtes derrière la représentation de l'animal en premier plan.

Il arrive que l'agencement de certaines scènes semble ne pas suivre l'ordre chronologique. En réalité le concepteur a choisi une structure complexe qui englobe plusieurs tableaux. Faute d'avoir perçu ces structures complexes, certains critiques ont parlé à tort d'inversion de "cartons". Les scènes 10, 11 et 12 doivent être regardées comme un ensemble cohérent : c'est une scène de rencontre entre Guy et les émissaires de Guillaume de Normandie, que celui-ci a envoyés dès qu'il a appris l'emprisonnement d’Harold. C'est la même structure complexe qui rend compte des scènes 25 à 28.

Broderie

La Tapisserie est une broderie réalisée sur une toile de lin mesurant 68,38 m, qui est constituée de neuf panneaux d'une largeur de 50 cm et de longueurs inégales (de 13,90 m à 2,43 m). Elle comprend une bande centrale, qui mesure en moyenne 33 cm et deux bordures, supérieures et inférieures, d'environ 7 cm chacune.

La broderie a été confectionnée avec des fils de laine de dix couleurs différentes, obtenues avec trois colorants végétaux : la garance pour les rouges, la gaude pour le jaune, l'indigotine (extrait du pastel) pour les bleus et les verts.

Les brodeurs ou les brodeuses se sont servis de quatre points : le point de tige pour les inscriptions et les motifs linéaires, qui ont été réalisés de manière soignée ; le point de couchage pour recouvrir les surfaces ; le point de chaînette et le point fendu.

L'étude de l'envers a permis de constater que plusieurs mains avaient travaillé en même temps : certains revers de panneaux sont parfaitement maîtrisés alors que d'autres offrent un aspect anarchique.

La toile de lin brodée a été fixée à une autre toile, destinée à son accrochage dans la cathédrale. C'est sur cette seconde toile que l'on a inscrit à la fin du XVIIIe siècle les repères chiffrés de 1 à 58 indiquant le découpage des scènes. En 1724, une doublure a été ajoutée pour protéger le revers.

La Tapisserie a subi une importante restauration peu après 1860, comme l'indique la nature synthétique des colorants alors utilisés pour les laines. Pour consolider la toile, on a effectué 120 reprises et, pour la rapiécer, on a ajouté 518 fragments.

Les monuments

Une grande diversité de monuments, civils, religieux et militaires, qu'on peut généralement bien identifier, même si parfois l'interprétation en est délicate, sont représentés. Plusieurs palais sont représentés, soit dans leur aspect extérieur, soit vus de l'intérieur : celui du roi Edouard, à Winchester et à Westminster, celui d'Harold, à Bosham, celui de Guy de Ponthieu, à Beaurain (Pas-de-Calais), ceux de Guillaume, à Rouen et à Bayeux. Figurent également quelques demeures aristocratiques (la maison incendiée dont les Normands chassent les occupants) et quelques maisons paysannes (comme celles qui sont représentées en arrière-plan des scènes de pillage). Trois édifices religieux sont représentés avec grand soin : la petite église saxonne de Bosham (Hampshire), le Mont Saint-Michel et l'abbatiale de Westminster, construite sur le modèle de Notre-Dame de Jumièges. Parmi les édifices militaires, les plus intéressants sont les mottes castrales, celles de Bretagne et le château de Hastings. Le dessinateur a soigneusement distingué le tertre (motte) surmonté d'une tour, le fossé et le pont qui permet de le franchir. Deux villes fortifiées sont également aisées à identifier : Rouen, représentée par une puissante tour de pierre, et Bayeux, symbolisée par un château sur motte.

La vie quotidienne

a Tapisserie nous éclaire sur la vie quotidienne des hommes du XIe siècle. Anglais et Normands sont habillés de la même façon. Ils portent une tunique qui descend jusqu’au-dessus du genou, serrée à la taille par une ceinture. Sous la tunique, ils devaient avoir des braies (vêtement en forme de caleçon en usage dans les campagnes au Moyen Age), qui sont masquées par les chausses. Celles-ci recouvrent les jambes et sont attachées aux braies. Les aristocrates se distinguent des hommes du peuple par leur manteau, court ou long selon les circonstances, fixé par une broche. Les Anglais portent moustache et cheveux longs, tandis que les continentaux ont la nuque rasée et le visage glabre (sans poils).

La bordure inférieure de la scène 10 montre plusieurs tableaux de l’activité agricole : labour à l’aide d’une charrue à roue tirée par un âne, semailles, passage de la herse, tirée par un cheval de trait portant un collier d’épaule, et chasse aux oiseaux à l’aide d’une fronde.

A la scène 36, on voit de nombreux artisans occupés à la fabrication des navires : bûcherons maniant la hache, charpentiers et menuisiers construisant les navires, en utilisant la doloire (instrument tranchant) et autres outils.

Avant la bataille d’Hastings, on observe la préparation d’un repas : fabrication du pain, cuisson de la soupe et des poulets à la broche. Ces poulets sont distribués aux soldats qui mangent sur leur bouclier. Odon et les autres grands prennent leur repas sur une table disposée en demi-cercle.

L’armement

La Tapisserie est un document essentiel pour connaître l'armement du XIe siècle, notamment lors de la bataille d'Hastings. Le combattant mis en évidence sur la Broderie est le chevalier normand. Les multiples représentations permettent de connaître très précisément son armement défensif et offensif.

Le combattant est vêtu d'un haubert, qui couvre tout le corps jusqu'aux genoux, avec une fente devant et derrière pour lui permettre de monter à cheval. Le haubert est constitué d'un vêtement de cuir recouvert de plaques métalliques (de formes diverses), fixées par des rivets. C'est ce que laisse penser la scène 37 montrant le transport des armes vers les navires. Il n'est pas exclu que certains aient revêtu une cotte de maille, telle qu'elle s'imposera pas la suite. La tête est protégée par un casque à nasal de forme conique et le corps par un bouclier de forme oblongue.

Le chevalier brandit une lance, dont il se sert pour terrasser l'ennemi. Il porte une épée au côté, qu'il utilise en dernier recours pour le combat rapproché.

Les fantassins normands, moins bien armés, sont peu nombreux sur la Tapisserie. Seuls les archers sont représentés à deux reprises, au début et à la fin de la bataille.

Les Anglais ont le même armement que les Normands, mais ils sont tous fantassins. On distingue les housecarls (garde personnelle des seigneurs anglo-saxons), qui manient à deux mains leur grande hache, et les hommes du fyrd (milice d'hommes libres mobilisée au niveau des comtés à l'époque anglo-saxonne et dans les premières décennies de la période anglo-normande de l'histoire de l'Angleterre), qui sont des paysans plus ou moins bien armés.

La Tapisserie met en valeur l'action des chevaliers au détriment de celui des fantassins, qui jouèrent néanmoins un rôle essentiel à la bataille d'Hastings.

Les navires

La Tapisserie de Bayeux présente une collection remarquable de navires anglais et normands, qui sont tous de tradition viking. Ce sont des navires construits sans quille et avec des bordages à clin : de grandes planches de bois, les bordages, se recouvrent partiellement à la manière des tuiles d'un toit. Ce système de construction, propre aux scandinaves, permet d'avoir des navires à la fois effilés, rapides et très résistants, même dans les pires tempêtes des mers nordiques. Il permet l'échouage sur n'importe quelle côte et rend inutile le recours à des ports en eau profonde.

Il existe plusieurs types de bateaux, notamment le langskip ("navire long"), navire de guerre, et le knörr, navire de transport, mais la Tapisserie ne les distingue pas clairement. Les proues et les poupes sont généralement ornées de têtes de dragons, d'où le nom de drakkars ("dragons") utilisé depuis le XIXe siècle pour qualifier le navire scandinave.

Ces bateaux sont propulsés à la fois à la rame et à la voile. La Tapisserie met bien en évidence les trous de nage qui permettaient de passer les rames. La voile, de forme rectangulaire, peut mesurer jusqu'à 150m². Elle est manœuvrée à l'aide d'un cordage ou d'une perche, que tient en main le pilote. Celui-ci dirige le navire grâce à une rame-gouvernail fixée au côté droit du navire.

Sur la Tapisserie les navires sont représentés à plusieurs reprises, notamment aux scènes 4 à 6 (le voyage d'Harold) et à la magnifique scène 38 (la traversée de la Manche par les Normands), où se distingue particulièrement le Mora, offert par Mathilde à Guillaume.

Les personnages

Dans la bande centrale, la Tapisserie met en scène quelques 600 personnages, dont trois femmes et trois enfants. La plupart d'entre eux ne sont pas identifiés, si ce n'est quinze grands personnages (dont le nom est inscrit en latin), y inclus bien sûr Édouard, Harold, et Guillaume.

Pour aider à l'identification des personnages, le dessinateur a ajouté des éléments significatifs, comme la couronne pour les rois. Edouard la porte même sur son lit de mort, ce qui est une convention de l'iconographie médiévale. De même, le duc Guillaume est reconnaissable sur le champ de bataille à son bâton de commandement. Le dessinateur distingue parfaitement les Anglais des continentaux. Les premiers portent moustaches et cheveux longs, tandis que les seconds ont les cheveux courts avec la nuque dégagée.

En dehors de ces personnalités identifiées, la majorité des hommes représentés sont des soldats, soit en tenue civile, soit en tenue militaire. Ils portent généralement lance, épée et bouclier. Quelques artisans travaillent à la construction des navires : bûcherons et charpentiers. De nombreux serviteurs assurent les tâches matérielles. On distingue également un certain nombre de clercs, reconnaissables à leur tonsure et parfois à leurs ornements.

Les trois femmes représentées sont Aelfgyva (peut-être une fille de Guillaume fiancée à Harold), Edith, sœur d'Harold et épouse d'Edouard, et une aristocrate anglaise dont on incendie la maison. Trois enfants seulement figurent sur la Tapisserie : deux enfants de chœur lors de l'inhumation d'Edouard et le fils de l'aristocrate expulsée par les Normands.

Les chevaux

Les concepteurs et dessinateurs de la Tapisserie étaient de véritables amoureux des chevaux et de vrais connaisseurs de l'art de monter et de combattre à cheval. C'est ce que révèle l'examen des quelques 200 chevaux brodés sur la toile de lin. La Tapisserie ne fait guère de différences entre les chevaux anglais et les chevaux normands, bien que les traditions ne soient pas les mêmes sur les deux rives de la Mer de la Manche. Les chevaux normands étaient de petite taille, comme le confirment les sources écrites : ils avaient été sélectionnés et croisés avec des chevaux venus d'Espagne, qui eux-mêmes avaient du sang arabe. Il est possible de distinguer les destriers qui participent à la bataille, des palefrois que montent les hommes pour voyager et des chevaux de bât servant au transport du matériel.
Les chevaux sont dessinés avec une extrême précision. On reconnaît toutes les pièces du harnachement : le frontal, la muserolle, la têtière, le mors, les rênes. La selle en bois, fixée par une sangle qui passait sous le ventre, comportait à l'avant le pommeau et à l'arrière le troussequin. Les cavaliers sont figurés assis sur leur selle, les deux jambes bien droites : les pieds reposent sur des étriers, qui étaient en usage depuis l'époque carolingienne.

Ces animaux sont le plus souvent représentés en mouvement. Il est aisé de distinguer les différentes allures : le pas, le trot et le galop. Durant la bataille d'Hastings on observe diverses attitudes chez ces animaux qui participent activement au combat. Certains foncent tête baissée sur l'ennemi, d'autres sont arrêtés par la hache des housecarls, d'autres tombent en arrière en se cabrant ou s'effondrent en avant.

Les bordures

La bande centrale est encadrée par une bordure supérieure et une bordure inférieure, mesurant chacune environ 7 cm.

Ces bordures présentent des motifs iconographiques dont la relation avec l'histoire racontée dans la bande centrale est rarement évidente. On y voit surtout des animaux, réels (oiseaux, lions, chiens, cervidés, chameaux) ou imaginaires (dragons crachant le feu, griffons, centaures et centauresses). Ces animaux sont disposés la plupart du temps deux par deux, soit face à face, soit deux à deux, séparés ou non par des barres obliques et des motifs floraux.

A certains endroits de la bordure supérieure, la série animalière est interrompue, quand le dessin de la bande centrale envahit tout l'espace. C'est le cas avec les voiles des navires (scènes 5-6, 34-39) ou le sommet de certains bâtiments (scènes 27-35).

De même, la bordure inférieure sert à représenter les morts du champ de bataille dans les dernières scènes de l'œuvre (scènes 51-58).

Dans la première partie de la Broderie, on a identifié sur la bordure inférieure plusieurs fables empruntées au poète latin Phèdre (s'inspirant du Grec Esope), comme le corbeau et le renard, le loup et l'agneau ou le loup et la cigogne. De même, on trouve des scènes de la vie quotidienne (chasse à courre et travaux des champs) et quelques figures érotiques, hommes ou femmes nus, dont on comprend mal la fonction par rapport au récit central.

ANALYSE DE L’ŒUVRE, p. 125
  1. C’est une broderie ; elle est originale parce qu’elle est très grande, très colorée, et sa thématique est profane (non-religieuse). Elle est très bien conservée.
  2. Odon, évêque de Bayeux et demi-frère de Guillaume le Conquérant Duc de Normandie. Le but de « propagande » de la Tapisserie était de légitimer la conquête du trône anglais par Guilllaume.
  3. Le Comte a une tunique et une cotte de mailles. Il tient une hache (arme mais aussi symbole de son autorité).
  4. Les chevaliers armés sont représentés plus grands que les paysans (vêtements simples).
  5. Les paysans labourent avec une charrue, sèment, et passent la herse pour recouvrir les graines.
  6. Une société très hiérarchisée (les nobles se battent, les paysans travaillent).
  7. Elle est source d’informations sur le XIe siècle (batailles, société féodale…).

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