samedi 3 octobre 2015

L'INVENTION DE LA CITOYENNETÉ DANS LE MONDE ANTIQUE

Séance 1

Lire l’introduction p. 34, puis le prof dicte :

Le « Monde Antique » (-3000 à 476) est la période historique (cf. frise chronologique) qui voit l’apparition des premières civilisations de l’écriture. La majorité de ces civilisations habitent sur les côtes de la mer Méditerranée. C’est un monde de commerce et de guerre…

Le monde antique inclus les civilisations grecques et romaines (que nous allons étudier).

La démocratie est l’égale participation des citoyens à la vie de la cité.

Les Athéniens instaurent la démocratie entre le Ve et le IVe siècles avant J.-C.

Les femmes, les esclaves et les métèques ne sont pas citoyens.

Pendant l’Empire (-27 à 476), les Romains étendent la citoyenneté à tous les peuples conquis.

Le prof commente l’image et dicte :

Ce bas-relief montre des citoyens romains qui s’habillent de la même façon, même les enfants et les jeunes. Cela montre que le peuple romain a une identité collective ; ils sont unis par la « Pax Romana » des empereurs (unis dans la paix, une paix néanmoins imposée par la guerre aux peuples étrangers...).

Citoyenneté et démocratie à Athènes, p. 36

Les élèves commentent le document, puis le prof dicte :

Ce vase grec date du Ve siècle avant J.-C.

Il est décoré de trois personnages : la déesse Athéna (déesse principale d’Athènes) et deux hommes mûrs (ils portent la barbe).

Athéna approuve et surveille ce que font les deux hommes.

Ils représentent ici le démos, c’est-à-dire le peuple.

Ils tirent au sort les responsabilités politiques et religieuses qu’ils devront assumer ; leurs fonctions ainsi décidées (par le hasard donc de façon égalitaire) ne sont pas des privilèges mais des devoirs.

Page 37, le prof dicte ses commentaires sur le document :

Ce bas-relief (sur une stèle) du IVe siècle (vers la fin de l’époque démocratique) montre une femme, figure allégorique de la démocratie, tenant au-dessus de la tête d’un homme mûr et fort (il est idéalisé), figure allégorique du peuple (le démos), une couronne de laurier (en signe de victoire) ; la démocratie « couronne » ainsi le peuple (autrement dit : le peuple est sage et fort parce qu’il est démocratique; le peuple est souverain, c’est lui qui détient le pouvoir).

L’égalité dans l’attribution des fonctions politiques et la souveraineté du peuple sont des valeurs indissociables dans la ville d’Athènes à cette époque démocratique.

Utilisant la frise chronologique en haut de la page 37, les élèves notent et apprennent les dates des trois époques (archaïque, classique et hellénistique) et notent quand la démocratie prévalait à Athènes.

Séance 2

GRAND ANGLE. Athènes, une cité influente du monde grec, p. 38-39

Lire l’introduction et étudier la carte, puis le prof dicte :

Athènes domine la Méditerranée au Ve siècle avant J.-C.

490 av. J.-C. : Marathon (victoire d’Athènes contre les Perses)

480 av. J.-C. : Salamine (victoire d’Athènes contre les Perses)

478 av. J.-C. : Athènes fonde la Ligue de Délos

431 à 404 av. J.-C. : Guerre du Péloponnèse (victoire de Sparte, à la tête de la Ligue du Péloponnèse, sur Athènes)

Les élèves répondent aux questions de l’ACTIVITE :

Réponses :

1) Athènes affirme sa puissance militairement (grâce surtout à sa flotte) mais aussi par la construction de monuments prestigieux (à Olympe, à Delphes) pour impressionner les autres cités grecques.

 2) L’influence d’Athènes s’étend sur le pourtour de la mer Égée.

Séance 3

1. Etre citoyen à Athènes, p. 40-41

Qu’est-ce qu’être citoyen à Athènes ?

Lire A + B+ C et résumer :

A L’accès à la citoyenneté

Démocratie = égalité pol. des citoyens

-594 : réformes de Solon (4 classes de citoyens selon leurs revenus, cf. doc. 4, p. 41)

-508 : Les réformes de Clisthène (cf. doc. 2, p. 41) montrent que la « cité » ne se réduit pas à la ville d’Athènes : découpage administratif de l’Attique.

Citoyen = plus de 18 ans, fils de citoyen, et (après -451) fils d’une mère athénienne, et (dès IVe siècle) avoir accompli le service militaire (l’éphébie).

B. Les droits et les devoirs du citoyen

40 000 citoyens (10% des habitants de l’Attique) ; femmes, moins de 18 ans, esclaves et métèques, pas citoyens

Citoyen a des droits : voter, exercer charge politique ou juridique, se marier avec une Athénienne (cf. doc.1, p. 40), etc.

Devoirs du citoyen : défendre la cité (comme cavalier, hoplite, rameur), cf. doc. 3 et doc. 4, p. 41. Le serment des éphèbes (doc. 3) montre l’imbrication du religieux, du territorial et du militaire.

Les documents 4 et 5 mettent en évidence les droits et surtout les devoirs des citoyens, différents selon la richesse.

C. Se comporter en citoyen

Il faut participer à la vie religieuse (Panathénées, etc.)

Riches citoyens se doivent d’être généreux (pour dépenses publiques comme triérarchie ou chorégie

Sport, chasse, banquets importants

Apprendre vocabulaire et dates !

DM : ETUDE, p. 42-43, faire ACTIVITES 1 à 4, (pas le BILAN)


Séance 4

2. Le rôle du citoyen dans la démocratie athénienne, p.44-45

Prof dicte :
  • Le schéma (doc. 2) montre qu’il était difficile pour les magistrats d’abuser de leur pouvoir, vu le  contrôle exercer sur eux par les trois autres instances.
  • La carte (doc. 4) montre que le rôle de l’Agora est complémentaire de celui de l’Ecclésia.
  • Les rites de la démocratie se mettent en scène dans le temps (doc. 1) et dans l’espace (doc. 4 et 5).
  • Le corps politique est en permanence contrôlé, comme le montre les serments collectifs (doc. 3) dans cette civilisation très orale.

Résumer A+B+C :

A. Des institutions accessibles à tous les citoyens

- Démos : citoyens (peuple)
- Ecclésia : assemblée des citoyens (10 X par an), à la Pnyx
- Chaque citoyen peut être tiré au sort pour participer aux institutions.
- Boulè : rôle délibératif (prépare les lois), 500 citoyens
- Héliée : tribunaux (près de l’Agora), tirage au sort pour procès parmi 6000 héliastes

B. Des magistratures prestigieuses mais étroitement encadrées
- Magistrats : rôle de commandement, 700 citoyens
- Les riches ont du temps à consacrer aux affaires (occupent fonctions prestigieuses comme stratège).

C. Une démocratie en évolution
- Egalité principe de la démocratie : isonomie (égalité devant la loi), isègoria (égalité de parole), isokrateia (égalité des pouvoirs)

- Periclès renforce rôle de l’Ecclésia et créer misthos (450 avant J.-C.), indemnisation pour héliastes


Séance 5

Etude. Périclès, « père de la démocratie », p. 46-47

Prof dicte :

Périclès (494-429), personnage ambivalent, élu stratège plus de vingt fois, est l’homme politique qui a le plus fait pour la gloire d’Athènes et son système démocratique, par exemple : la magistrature ouverte à tous, le misthos, et les grands chantiers comme l’Odéon et la reconstruction de l’Acropole. Périclès et son système démocratique n’étaient pas appréciés de tous (Périclès a subi des procès et même une tentative d’ostracisme). Néanmoins, la démocratie est restée ancrée plus d’un siècle à Athènes en grande partie grâce à lui.

Lire le paragraphe introductif et les documents et faire les ACTIVITÉS :

1) Le buste le montre en homme mûr, beau, fort (puissant), avec un casque de guerrier, digne de sa fonction de stratège (la magistrature la plus importante). Pour Thucydide, Périclès est populaire, intelligent, honnête, charismatique, et il s’intéresse au bien commun ; Plutarque décrit Périclès comme envieux et corrompu. Doc. 2 nous indique qu’il se voulait lui-même profondément démocrate.

2) Tous les citoyens peuvent devenir magistrats ; l’assemblée et l’Héliée sont renforcés ; les plus pauvres peuvent participer à la vie politique par la création du misthos (doc. 1) ; le trésor de la ligue de Délos est utilisé pour financer les efforts démocratique de Périclès ; les thètes qui rament sur les trières deviennent important militairement, ce qui justifie leur rôle politique grandissant.

3) Il limite la citoyenneté afin de limiter les distributions de blé (pendant les guerres du Péloponnèse).

4) Périclès fait (re)construire des bâtiments prestigieux pour montrer la puissance d’Athènes.

5) Le misthos (qui profite surtout aux urbains) ; Le travail est abondant sur les grandes constructions  (période de prospérité pour Athènes grâce à sa maîtrise des mers qui favorise le commerce).


Séance 6

3. La démocratie vue et discutée par les citoyens, p. 48-49

Lire A+B+C et résumer

A. Vivre et faire vivre la démocratie

  • Discours et débats importants
  • Une partie de l’élite contre la démocratie ; les Athéniens la défendent avec procès et ostracisme (ne veulent pas tyrannie ou oligarchie)
  • Théâtre met en scène vie politique (concours tragédies et comédies)

B. La démocratie, vue et critiquée par l’élite

  •  Philosophes (Platon, Aristote) critiquent démocratie
  •  Philosophes utilisent l’art oratoire
  •  Sophistes veulent persuader démos (quitte à mentir !)

C. L’affaiblissement de la démocratie

  • 431-404 Guerre du Péloponnèse affaibli la démocratie (2 coups d’Etat par l’élite anti-démocratique)
  • IVe siècle : Macédoine devient puissante. 338 Philippe II bat les cités grecques. Après Alexandre le Grand (356-323 av. J.-C.), Athènes se révolte, est battue et doit renoncer à la démocratie (oligarchie la remplace).

Lire les documents ; prof dicte :

  • Doc.1 nous rappelle l’importance de l’art oratoire et des grands orateurs.
  • Doc.2 rappelle l’emploi fréquent des mécanismes de défense de la démocratie comme l’ostracisme (le démos voulait défendre son système contre les oligarques).
  • Doc.3 est satirique (donc critique de la démocratie).
  • Doc.4 discute de façon intellectuelle du meilleure système politique.
  • Doc.5 montre que la démocratie est un enjeu important même pour ses détracteurs (les philosophes se méfient de l’opinion volage du démos) ; Aristote n’imagine pas que le peuple, engagé dans des activités manuelles, puisse guider l’État de manière rationnelle.


Apprendre biographies et mots clés.

Séance 7

ETUDE. Le théâtre à Athènes: la démocratie mise en scène, p. 50-51

Etudier les documents ensemble; faire PRÉLEVER ET CONFRONTER DES INFORMATIONS (cf. ACTIVITÉS)

Séance 8

HISTOIRE DES ARTS. La frise des Panathénées, p. 52-53

Prof dicte résumé des paragraphes introductifs sur la frise:
- bas relief
- complétée en 432 av. J.-C.
- 160 mètres de long
- style classique
- faisait parti du décor sculpté du Parthénon
- Parthénon = temple d'Athéna sur l'Acropole d'Athènes
- sculpteur-en-chef: Phidéas
- représente procession des Grandes Panathénées
- fête religieuse en l'honneur d'Athéna
- concours sportifs et musicaux  > grande procession > péplos > sacrifice
- frise montre puissance d'Athènes

Faire l'ANALYSE DE L'OEUVRE

Séance 9

Faire les exercices p.56, lire p.57

Séance 10

Chapitre 3 Citoyenneté et empire à Rome (Ier - IIIe siècle)

Pourquoi et comment la citoyenneté romaine est-elle étendue à l'ensemble de l'Empire?

p.58 à 61

Séance 11

1 Etre citoyen dans l'Empire romain

Qu'est-ce qu'être citoyen romain au Ier et IIe siècle?

Séance 12

2 L'extension de la citoyenneté à la Gaule

Pourquoi et comment Rome a-t-elle étendu la citoyenneté romaine à la Gaule?

p.64-65

Prof dicte:
  • Le doc. 1 nous montre la photo d'une statue d'un Gaulois devenu citoyen romain. Il a le même prénom et le même nom que César et qu'Auguste (Caius Julius). Il a un haut statut social (d'où la statue et la toge) et est complètement intégré à l'Empire (il est aussi citoyen de Vienne, près de Lyon).
  • Doc. 2 montre que les civitates (cités), telle la colonie romaine d'Arausio (Orange), étaient construites (ou reconstruites) sur le modèle romain; l'urbanisme, l'architecture, la statuaire et la culture, étaient un moyen d'intégrer les habitants des civitates dans l'Empire.
  • Doc. 3 montre l'organisation des provinces des trois Gaules (Lyonnaise, Belgique, Aquitaine) à partir de Lugdunum (Lyon, capitale de la "Gaule chevelue").
  • Doc. 4 est un extrait du récit de Strabon décrivant Lugdunum. La ville, fondée par les Romains en -43, est la plus peuplée des trois Gaules (80 000 habitants?), le centre de commerce le plus important, c'est là que la monnaie (cf. doc. 5) est frappée (il y a très peu d'ateliers monétaire dans l'Empire), et le temple dédié à Auguste y est situé. C'est donc une ville très importante et ses citoyens adhèrent aux cadres de la vie romaine.

Résumé d'A+B+C:

A. L'intégration de la Gaule à l'Empire
  • Gaule + grande que la France d'aujourd'hui. -118 première colonie romaine à Narbonne devient centre de la province de Narbonnaise). -58 à -51, César conquiert le reste de la Gaule ("Gaule chevelue"). 4 provinces gauloises sous Auguste (-27 à 14): Narbonnaise + Lyonnaise + Belgique + Aquitaine.
  • Citoyenneté romaine se diffuse dans les quatre province. Droit d'accès au Sénat donné à la Narbonnaise, puis au trois autres provinces par Claude en 48 (cf. Tables claudiennes). 
  • Élites gauloises s'intègrent très bien à l'Empire (nombreux sénateurs).

B. Les cités et la citoyenneté locale
  • Territoires de la soixantaine de peuples gaulois transformés en civitates (chaque cité a un centre urbain construit sur modèle romain + un territoire rural), unités administratives à l'intérieur des provinces. 
  • Citoyenneté locale (comme Lyon) + citoyenneté romaine. Colonies romaines (Lugdunum, Vienne, Reims, Arles, etc.) sont les civitates les plus prestigieuses. Les municipe (cité indigène) moins prestigieuses. 212: octroi de la citoyenneté à tous les hommes libres de l'Empire.

C. Lyon, capitale de la Gaule romaine
  • -43: fondation de Lugdunum, colonie romaine. Siège du Conseil des Gaules (représentants des 60 cités gauloises). Culte impérial dès -12.
  • Capitale et métropole politique et économique des provinces gauloises.

Lire biographie et apprendre mots clés

DM: lire les documents "ETUDE" p.66-67

Séance 13

Prof dicte:
L'étude des Tables claudiennes nous apprend qu'être citoyen romain ne voulait pas dire la même chose pour tout le monde, partout dans l'Empire (pas avant 212 en tout cas); le droit de devenir Sénateur a été accordé d'abord à la province de Narbonnaise et ensuite au reste de la Gaule. L'Empereur Claude (41 à 44) accède à la requête des Gaulois de la "Gaule chevelue" et la composition du Sénat en sera changé (cf. doc.4), malgré l'opposition des sénateurs italiens.

Faire "ACTIVITÉS" p.67

Séance 14

L'extension de la citoyenneté à l'Empire

mercredi 22 juillet 2015

LES EUROPÉENS DANS LE PEUPLEMENT DE LA TERRE

Manuel: 2e Histoire, Collection David Colon, Belin, prog. 2010

Séance 1 (chaque séance dure 30 minutes) :


Cette peinture (huile sur toile) de Samuel Waugh (datant de 1855 ?) montre des immigrants, la plupart irlandais, débarquant d'un trois-mâts à The Battery, New York City (USA).

La plupart sont bien habillés; certains sont pauvres (notez les personnages dessinés de façon caricaturale, une indication des préjugés contre les Irlandais aux USA à l'époque).

Les conditions de débarquement, d'après ce tableau, ne sont pas trop mauvaises.

Les Irlandais sont un peuple d'émigrants dès le début du XIXe siècle parce que leurs conditions de vie et de travail en Irlande sont très difficiles.

En 1860, à peu près 100 000 immigrants sont arrivés à New York, la moitié d'Irlande.

Immigration : installation de populations étrangères dans un pays.

Immigrant : personne qui immigre dans un pays autre que le sien (il change de lieu de vie). Mots similaires: migrant, étranger

Émigrant : personne qui quitte son pays pour s'installer dans un autre pays.

Nous allons étudier les populations de l’Europe dans la répartition et les grandes évolutions démographiques du peuplement de la Terre...

Séance 2 :

Cf. pages 12 et 13 et document 4 page 15


La croissance démographique mondiale a été très lente jusqu'en 1400, lente de 1400 à 1700, puis très rapide jusqu'à aujourd'hui (cf. doc. 4, p. 15).

Depuis 2000 ans, il y a trois foyers de peuplement principaux (un foyer de peuplement est une région du monde où la densité de population est forte): la Chine, l’Inde et, en troisième position, l’Europe (les populations de la Chine et de l’Inde ont augmenté plus et plus rapidement qu’en Europe) :
  • En l’an 0, la population du monde était de 250 millions (43 millions en Europe).
  • En l’an 1000, la population du monde était de 257 millions (43 millions en Europe).
  • En 1500, la population du monde était de 460 millions (84 millions en Europe).
  • En 1800, la population du monde était de 968 millions (195 millions en Europe).
  • En 1914, la population du monde est de 1 825 millions (479 millions en Europe).
  • En 2015, la population du monde était de 7 milliards (800 millions en Europe).
Le foyer de peuplement européen reste relativement stable jusqu'au XVIIIe siècle, même si il y a des périodes de croissance et de repli ("crises") :

Périodes de forte croissance démographique (augmentation de la population) :
  • 1000 à 1300: réchauffement du climat et des progrès en agriculture (donc une alimentation plus abondante) ; à Paris, la population passe de 50 000 en 1150 à 250 000 en 1350.
  • Fin 1700 à 1900: révolution agricole
  • 1900 à aujourd'hui: transition démographique
Périodes de crises démographiques (forte baisse de la population) :
  • 1347-1352: la Peste noire en Europe tue entre 30% et 50% de la population des pays d’Europe (à Paris, la population passe de 250 000 en 1350 à 125 000 en 1450) ; la médecine médiévale est impuissante contre ce fléau, et la violence de l’épidémie marque durablement les esprits (cf. les danses macabres).
  • 1845-1849: Grande Famine en Irlande (un million de mort)
Les Européens à l’origine de dynamiques migratoires du XVe au XVIIIe siècles :

Cf. page 17

Migrations volontaires (colonisation) :
+/- 3 millions de l’Europe vers les Amériques

Migrations forcées (traite négrière) :
+/- 10 millions de l’Afrique vers les Amériques
+/- 4 millions de l’Afrique vers la Péninsule Arabique et le Golfe

Séance 3 :

Les Européens "peuplent" le monde au XIXe siècle :
  • 33 millions vers les Etats-Unis
  • 11 millions vers l'Amérique du Sud (surtout Espagnols et Portugais)
  • 4,5 millions vers le Canada
  • 3,5 millions vers l'Australie et la Nouvelle Zélande (Britanniques, Irlandais)
  • 1 million en Afrique du Sud (Néerlandais, Britanniques, Irlandais)
Qu'est-ce qui pousse les Européens à émigrer ?

Au XIXe siècle et au début du XXe siècle, l'essor considérable des migrations européennes vers les autres continents tient :
  • à la forte hausse de la population ;
  • aux mutations économiques et sociales ;
  • à la pauvreté (voire famines) ;
  • à la guerre (civile) ;
  • à l’oppression religieuse ou politique ;
  • au besoin de terres à exploiter et de travail ;
  • à la quête d’une vie meilleure ("ruées vers l'or" en 1848 );
  • aux progrès des transports (réseaux ferrés ; « steamers ») qui facilitent les voyages lointains.
Environ 60 millions migrants quittent l’Europe entre 1820 et 1920, surtout vers l’Amérique.

Les migrations sont durables ou temporaires (la difficulté de la migration explique qu’un quart des migrants retourne au pays d’origine).

Les Britanniques et les Irlandais sont les premiers à émigrer (dès 1820), puis les Scandinaves et les Allemands (vers 1850), puis les Polonais et les Juifs russe et les Italiens (à la fin du siècle).

40% des émigrants sont des femmes.

Certains émigrants sont des prisonniers (bagnards).

DM : lire pages 18 et 19

Séance 4 :

Les immigrés européens aux Etats-Unis

C’est surtout l’Amérique qui accueille des migrants, venus de tous les pays européens.

Les Britanniques représentent le plus fort contingent de départ vers l’Amérique (11 millions entre 1850 et 1930) ; à partir de la fin du XIXe siècle, cette émigration devient véritablement mondiale quand les flux vers le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande dépassent ceux vers les États-Unis. Les motivations des Britanniques, comme leur profil, sont très divers.

Les migrants constituent un instrument fondamental de l’extension de la culture européenne à tous les continents.

La migration des Irlandais illustre le rôle des crises économiques, la grande famine des années 1845-1849 provoquant le départ de près de deux millions de personnes. En Irlande, il y a une expulsion massive des fermiers par les propriétaires anglais et, suite à une maladie de la pomme de terre, une famine qui obligent une grande partie de la population à émigrer. Au début, les émigrés voyagent dans des bateaux dangereux (« coffin ships ») ; le voyage dure quatre semaines et il y a beaucoup de décès (en 1900, le voyage ne durera plus qu’une semaine).

Les Irlandais étaient déjà très nombreux aux États-Unis en 1845 ; la migration se poursuit jusqu'aux années 1920.

A la fin du XIXe siècle, les Italiens forment le groupe de migrants le plus nombreux, illustrant la domination des populations d’Europe du sud dans les flux migratoires à partir des décennies 1880-1890.

7 millions d’Italiens traversent l’Atlantique entre 1871 et 1914 mais, à la différence des Irlandais, ils ne se rendent pas tous aux États-Unis (un quart d’entre eux, originaires majoritairement de l’Italie du Nord, préfèrent l’Amérique du sud, surtout l’Argentine et le Brésil).

La nation américaine est construite essentiellement par l’immigration depuis le XVIIe siècle.

Immigrants aux Etats-unis 1820 à 1970

Séance 5 :

De 1820 à 1930, aux États-Unis, il y a une immigration massive.

Les États-Unis ont besoin de main-d’œuvre parce que le pays est en plein essor économique. Des campagnes sont organisés afin d’inciter les Européens à migrer. L’idée que l’on peut passer de la misère à la réussite économique et sociale (le « rêve américain ») attire +/- 40 millions d’Européens. Beaucoup d’immigrés acceptent d’exercer des métiers difficiles. Les conditions de travail et de vie (taudis, mortalité élevée, xénophobie, crise des années 1930) sont souvent très dures. 800 000 Européens retournent en Europe des États-Unis au début du XXe siècle.

L’intégration des immigrés est parfois difficile ; une partie de la majorité (blanche, anglo-saxonne, Protestante) rejette certains Européens (ils sont xénophobes); il y des quotas en 1921 et 1924 sur les immigrés Slaves et du Sud de l’Europe. Les immigrés venus d’Europe ont pour la plupart et malgré tout réussi à s’intégrer, même les catholiques (très rejetés au XIXe siècle).

Lire pages 20 et 21

Séance 6 :

Démographie et transition démographique

La démographie est l’étude quantitative des populations humaines et de leur évolution (d’une commune, d’un pays, d’un continent ou du monde). Les données démographiques peuvent inclure : natalité, mortalité, nuptialité (mariage), âge, liens de parenté, condition physique, activité et état civil des individus, importance numérique, densité géographique, les migrations, taux de criminalité, de suicide, niveau d’éducation, statistiques économiques et sociales…

A partir de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, la croissance démographique accélère dans tous les continents, mais surtout en Europe (sa part dans la population mondiale passe de 15% à 25%) ; cela est dû à la transition démographique.

La transition démographique désigne le passage d’un régime démographique traditionnel où la fécondité et la mortalité sont élevées et s’équilibrent à peu près, à un régime où la natalité et la mortalité sont faibles et s’équilibrent également. Un exemple de transition démographique est celui de la population anglaise aux XVIIIe-XIXe siècles qui explique en parti l’ampleur des migrations britanniques au XIXe siècle.

Un régime démographique dit « traditionnel » se caractérise par une forte natalité mais aussi une forte mortalité, notamment infantile (donc la population reste stable).

La croissance démographique est l’augmentation de la population. Cette croissance démographique est importante depuis le début du XXème siècle, et elle s’est encore accélérée depuis 1950 (on peut même parler d’ « explosion démographique »). La croissance démographique varie selon les régions du monde. L'Afrique et le Moyen orient sont les deux régions du monde dont la population augmente le plus, car même si la natalité diminue, elle reste encore élevée, et, dans le même temps, la mortalité recule fortement (l'espérance de vie augmente). La conséquence, est que l'accroissement naturel est fort et donc la croissance démographique est forte. En Europe et en Amérique du nord, l'accroissement naturel est faible car les femmes ont recours à la contraception.

La fécondité est le nombre d'enfants que peut avoir une femme dans sa vie.

La baisse de la fécondité (la fécondité est le nombre d'enfants que peut avoir une femme dans sa vie) est le résultat de facteurs économiques, sociaux (limitation volontaire des naissances, plus la contraception dès les années 1960) et politiques.

La baisse de la mortalité est le résultat de facteurs économiques, sociaux, politiques et médicaux. Les progrès de la médecine (immunisation, etc.) contribuent à baisser la mortalité dès la fin du XIXe siècle.

L'accroissement naturel mesure la différence entre la natalité et la mortalité sur une année.

La mortalité infantile est la mortalité des enfants de moins d'un an : elle était forte en Europe jusqu'au XIXème siècle, elle a baissé ensuite.

L’explosion démographique est une très forte hausse de population sur une période assez brève. Par exemple: la population mondiale a été multipliée par 3 les 60 dernières années. Autre exemple: en Angleterre, la population passe de 9 millions en 1800 à 33 millions en 1900.

Séance 7 :

Rappel: la transition démographique est le passage d'une natalité et d'une mortalité élevées à une natalité et une mortalité faibles.


Transcription des commentaires de la vidéo :

« Jusqu’au XVIIIe siècle, la population n’augmentait pas ou très lentement. Les naissances étaient nombreuses et les décès aussi, les deux s’équilibrant à peu près. Au XVIIIe siècle, en Europe de l’ouest et en Amérique du nord, l’essor économique, les progrès de l’hygiène et de la médecine font disparaître les grandes crises de mortalité dues aux épidémies et aux famines. La mortalité, notamment infantile, diminue. Les familles continuent à avoir beaucoup d’enfants et les naissances restent nombreuses. Les décès sont dorénavant moins nombreux que les naissances et la population s’accroît rapidement. Les adultes prennent conscience que la plupart des enfants échappent désormais à la mort et qu’ils n’ont plus besoin d’en avoir autant qu’auparavant pour assurer la relève. La perspective de nourrir de nombreuses bouches et d’assurer les frais d’éducation les incitent à adopter un nouveau comportement : la limitation volontaire des naissances. Le nombre d’enfants par femme diminue. La mortalité continu de baisser. Les naissances restent plus nombreuses que les décès et la population augmente toujours. Viens le moment où le taux de mortalité, qui a atteint un plancher et s’est stabilisé, est rejoint par celui des naissances. Le nombre d’enfants par couple est faible : près de deux en moyenne. Tous, ou presque, parviennent à l’âge adulte et remplace les parents à la génération suivante. Vers la fin du XXe siècle en Europe, les naissances et les décès tentent à s’équilibrer et la population n’augmente plus. La transition démographique est achevée. La transition a duré deux siècles en Europe. Le déséquilibre temporaire entre une mortalité déjà faible et une fécondité encore forte a conduit à une multiplication des effectifs pendant la transition. En 200 ans (1800-2005), la population de l’Europe a été multipliée par quatre. La transition démographique, commencée en Europe et en Amérique du nord, a touchée l’ensemble du monde. Partout sur la planète la mortalité a diminuée et diminue encore, et les familles choisissent de limiter les naissances comme l’avait fait avant les Européens et les Nord-Américains, et partout la transition démographique s’est accompagnée d’une multiplication du nombre des hommes. »

DM : relire (et compléter ses notes, le cas échéant) ; apprendre TOUT le vocabulaire par cœur!

Séance 8 :

Contrôle