Manuel: 2e Histoire, Collection David Colon, Belin, prog. 2010
Séance 1 (chaque séance dure 30 minutes) :
Cette peinture (huile sur toile) de Samuel Waugh (datant de 1855 ?) montre des immigrants, la plupart irlandais, débarquant d'un trois-mâts à The Battery, New York City (USA).
La plupart sont bien habillés; certains sont pauvres (notez les personnages dessinés de façon caricaturale, une indication des préjugés contre les Irlandais aux USA à l'époque).
Les conditions de débarquement, d'après ce tableau, ne sont pas trop mauvaises.
Les Irlandais sont un peuple d'émigrants dès le début du XIXe siècle parce que leurs conditions de vie et de travail en Irlande sont très difficiles.
En 1860, à peu près 100 000 immigrants sont arrivés à New York, la moitié d'Irlande.
Immigration : installation de populations étrangères dans un pays.
Immigrant : personne qui immigre dans un pays autre que le sien (il change de lieu de vie). Mots similaires: migrant, étranger
Émigrant : personne qui quitte son pays pour s'installer dans un autre pays.
Nous allons étudier les populations de l’Europe dans la répartition et les grandes évolutions démographiques du peuplement de la Terre...
Séance 2 :
Cf. pages 12 et 13 et document 4 page 15
Depuis 2000 ans, il
y a trois foyers de peuplement principaux (un foyer de peuplement est une
région du monde où la densité de population est forte): la Chine, l’Inde et, en
troisième position, l’Europe (les populations de la Chine et de l’Inde ont augmenté
plus et plus rapidement qu’en Europe) :
La croissance démographique mondiale a été très lente jusqu'en 1400, lente de 1400 à 1700, puis très rapide jusqu'à aujourd'hui (cf. doc. 4, p. 15).
- En l’an 0, la population du monde était de 250 millions (43 millions en Europe).
- En l’an 1000, la population du monde était de 257 millions (43 millions en Europe).
- En 1500, la population du monde était de 460 millions (84 millions en Europe).
- En 1800, la population du monde était de 968 millions (195 millions en Europe).
- En 1914, la population du monde est de 1 825 millions (479 millions en Europe).
- En 2015, la population du monde était de 7 milliards (800 millions en Europe).
Périodes de forte croissance démographique (augmentation de la population) :
- 1000 à 1300: réchauffement du climat et des progrès en agriculture (donc une alimentation plus abondante) ; à Paris, la population passe de 50 000 en 1150 à 250 000 en 1350.
- Fin 1700 à 1900: révolution agricole
- 1900 à aujourd'hui: transition démographique
Périodes de crises démographiques (forte baisse de la population) :
- 1347-1352: la Peste noire en Europe tue entre 30% et 50% de la population des pays d’Europe (à Paris, la population passe de 250 000 en 1350 à 125 000 en 1450) ; la médecine médiévale est impuissante contre ce fléau, et la violence de l’épidémie marque durablement les esprits (cf. les danses macabres).
- 1845-1849: Grande Famine en Irlande (un million de mort)
Migrations volontaires (colonisation) :
+/- 3 millions de l’Europe vers les Amériques
Migrations forcées (traite négrière) :
+/- 10 millions de l’Afrique vers les Amériques
+/- 4 millions de l’Afrique vers la Péninsule Arabique et le GolfeSéance 3 :
Les Européens "peuplent" le monde au XIXe siècle :
- 33 millions vers les Etats-Unis
- 11 millions vers l'Amérique du Sud (surtout Espagnols et Portugais)
- 4,5 millions vers le Canada
- 3,5 millions vers l'Australie et la Nouvelle Zélande (Britanniques, Irlandais)
- 1 million en Afrique du Sud (Néerlandais, Britanniques, Irlandais)
Qu'est-ce qui pousse les Européens à émigrer ?
Au XIXe siècle et au début du XXe siècle, l'essor considérable des migrations européennes vers les autres continents tient :
- à la forte hausse de la population ;
- aux mutations économiques et sociales ;
- à la pauvreté (voire famines) ;
- à la guerre (civile) ;
- à l’oppression religieuse ou politique ;
- au besoin de terres à exploiter et de travail ;
- aux progrès des transports (réseaux ferrés ; « steamers ») qui facilitent les voyages lointains.
Les migrations sont
durables ou temporaires (la difficulté de la migration explique qu’un quart des
migrants retourne au pays d’origine).
Les Britanniques et
les Irlandais sont les premiers à émigrer (dès 1820), puis les Scandinaves et
les Allemands (vers 1850), puis les Polonais et les Juifs russe et les Italiens
(à la fin du siècle).
40% des émigrants sont
des femmes.
Certains émigrants sont des prisonniers (bagnards).
Certains émigrants sont des prisonniers (bagnards).
DM : lire pages 18 et 19
Séance 4 :
Les immigrés européens aux Etats-Unis
Séance 4 :
Les immigrés européens aux Etats-Unis
C’est surtout
l’Amérique qui accueille des migrants, venus de tous les pays européens.
Les Britanniques
représentent le plus fort contingent de départ vers l’Amérique (11 millions
entre 1850 et 1930) ; à partir de la fin du XIXe siècle, cette émigration
devient véritablement mondiale quand les flux vers le Canada, l’Australie et la
Nouvelle-Zélande dépassent ceux vers les États-Unis. Les motivations des
Britanniques, comme leur profil, sont très divers.
Les migrants
constituent un instrument fondamental de l’extension de la culture européenne à
tous les continents.
La migration des
Irlandais illustre le rôle des crises économiques, la grande famine des années
1845-1849 provoquant le départ de près de deux millions de personnes. En Irlande,
il y a une expulsion massive des fermiers par les propriétaires anglais et,
suite à une maladie de la pomme de terre, une famine qui obligent une grande
partie de la population à émigrer. Au début, les émigrés voyagent dans des
bateaux dangereux (« coffin ships ») ; le voyage dure quatre
semaines et il y a beaucoup de décès (en 1900, le voyage ne durera plus qu’une
semaine).
Les Irlandais
étaient déjà très nombreux aux États-Unis en 1845 ; la migration se poursuit jusqu'aux années 1920.
A la fin du XIXe
siècle, les Italiens forment le groupe de migrants le plus nombreux, illustrant
la domination des populations d’Europe du sud dans les flux migratoires à partir
des décennies 1880-1890.
7 millions
d’Italiens traversent l’Atlantique entre 1871 et 1914 mais, à la différence des
Irlandais, ils ne se rendent pas tous aux États-Unis (un quart d’entre eux,
originaires majoritairement de l’Italie du Nord, préfèrent l’Amérique du sud,
surtout l’Argentine et le Brésil).
La nation américaine
est construite essentiellement par l’immigration depuis le XVIIe siècle.
Immigrants aux Etats-unis 1820 à 1970
Séance 5 :
De 1820 à 1930, aux États-Unis, il y a une immigration massive.
De 1820 à 1930, aux États-Unis, il y a une immigration massive.
Les États-Unis ont
besoin de main-d’œuvre parce que le pays est en plein essor économique. Des
campagnes sont organisés afin d’inciter les Européens à migrer. L’idée que l’on
peut passer de la misère à la réussite économique et sociale (le « rêve
américain ») attire +/- 40 millions d’Européens. Beaucoup d’immigrés acceptent
d’exercer des métiers difficiles. Les conditions de travail et de vie (taudis,
mortalité élevée, xénophobie, crise des années 1930) sont souvent très dures. 800 000
Européens retournent en Europe des États-Unis au début du XXe siècle.
L’intégration des
immigrés est parfois difficile ; une partie de la majorité (blanche, anglo-saxonne, Protestante) rejette certains Européens (ils sont xénophobes);
il y des quotas en 1921 et 1924 sur les immigrés Slaves et du Sud de l’Europe.
Les immigrés venus d’Europe ont pour la plupart et malgré tout réussi à s’intégrer, même les catholiques (très
rejetés au XIXe siècle).
Lire pages 20 et 21
Lire pages 20 et 21
Séance 6 :
Démographie et transition démographique
La démographie est l’étude quantitative des populations humaines et de leur évolution (d’une commune, d’un pays, d’un continent ou du monde). Les données démographiques peuvent inclure : natalité, mortalité, nuptialité (mariage), âge, liens de parenté, condition physique, activité et état civil des individus, importance numérique, densité géographique, les migrations, taux de criminalité, de suicide, niveau d’éducation, statistiques économiques et sociales…
A partir de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, la croissance démographique accélère dans tous les continents, mais surtout en Europe (sa part dans la population mondiale passe de 15% à 25%) ; cela est dû à la transition démographique.
A partir de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, la croissance démographique accélère dans tous les continents, mais surtout en Europe (sa part dans la population mondiale passe de 15% à 25%) ; cela est dû à la transition démographique.
La transition démographique désigne le passage d’un régime démographique traditionnel où la fécondité et la mortalité sont élevées et s’équilibrent à peu près, à un régime où la natalité et la mortalité sont faibles et s’équilibrent également. Un exemple de transition démographique est celui de la population anglaise aux XVIIIe-XIXe siècles qui explique en parti l’ampleur des migrations britanniques au XIXe siècle.
Un régime démographique dit « traditionnel » se caractérise par une forte natalité mais aussi une forte mortalité, notamment infantile (donc la population reste stable).
La croissance démographique est l’augmentation
de la population. Cette croissance démographique est importante depuis le début
du XXème siècle, et elle s’est encore accélérée depuis 1950 (on peut même
parler d’ « explosion démographique »). La croissance démographique varie selon
les régions du monde. L'Afrique et le Moyen orient sont les deux régions du
monde dont la population augmente le plus, car même si la natalité diminue,
elle reste encore élevée, et, dans le même temps, la mortalité recule fortement
(l'espérance de vie augmente). La conséquence, est que l'accroissement naturel
est fort et donc la croissance démographique est forte. En Europe et en
Amérique du nord, l'accroissement naturel est faible car les femmes ont recours
à la contraception.
La fécondité est le nombre d'enfants que
peut avoir une femme dans sa vie.
La baisse de la fécondité (la fécondité est le nombre d'enfants que peut avoir une femme dans sa vie) est le résultat de facteurs économiques, sociaux (limitation volontaire des naissances, plus la contraception dès les années 1960) et politiques.
La baisse de la mortalité est le résultat de facteurs économiques, sociaux, politiques et médicaux. Les progrès de la médecine (immunisation, etc.) contribuent à baisser la mortalité dès la fin du XIXe siècle.
L'accroissement naturel mesure la différence entre la natalité et la mortalité sur une année.
La mortalité infantile est la mortalité des enfants de moins d'un an : elle
était forte en Europe jusqu'au XIXème siècle, elle a baissé ensuite.
L’explosion démographique est une très forte hausse de population sur une
période assez brève. Par exemple: la population mondiale a été multipliée
par 3 les 60 dernières années. Autre exemple: en Angleterre, la population passe de 9
millions en 1800 à 33 millions en 1900.
Séance 7 :
Rappel: la transition démographique est le passage d'une natalité et d'une mortalité
élevées à une natalité et une mortalité faibles.
Transcription des commentaires de la vidéo :
« Jusqu’au XVIIIe siècle, la population n’augmentait
pas ou très lentement. Les naissances étaient nombreuses et les décès aussi,
les deux s’équilibrant à peu près. Au XVIIIe siècle, en Europe de l’ouest et en
Amérique du nord, l’essor économique, les progrès de l’hygiène et de la
médecine font disparaître les grandes crises de mortalité dues aux épidémies et
aux famines. La mortalité, notamment infantile, diminue. Les familles continuent
à avoir beaucoup d’enfants et les naissances restent nombreuses. Les décès sont
dorénavant moins nombreux que les naissances et la population s’accroît
rapidement. Les adultes prennent conscience que la plupart des enfants échappent
désormais à la mort et qu’ils n’ont plus besoin d’en avoir autant qu’auparavant
pour assurer la relève. La perspective de nourrir de nombreuses bouches et d’assurer
les frais d’éducation les incitent à adopter un nouveau comportement : la
limitation volontaire des naissances. Le nombre d’enfants par femme diminue. La
mortalité continu de baisser. Les naissances restent plus nombreuses que les
décès et la population augmente toujours. Viens le moment où le taux de
mortalité, qui a atteint un plancher et s’est stabilisé, est rejoint par celui
des naissances. Le nombre d’enfants par couple est faible : près de deux
en moyenne. Tous, ou presque, parviennent à l’âge adulte et remplace les
parents à la génération suivante. Vers la fin du XXe siècle en Europe, les
naissances et les décès tentent à s’équilibrer et la population n’augmente
plus. La transition démographique est achevée. La transition a duré deux
siècles en Europe. Le déséquilibre temporaire entre une mortalité déjà faible
et une fécondité encore forte a conduit à une multiplication des effectifs
pendant la transition. En 200 ans (1800-2005), la population de l’Europe a été multipliée
par quatre. La transition démographique, commencée en Europe et en Amérique du
nord, a touchée l’ensemble du monde. Partout sur la planète la mortalité a
diminuée et diminue encore, et les familles choisissent de limiter les
naissances comme l’avait fait avant les Européens et les Nord-Américains, et
partout la transition démographique s’est accompagnée d’une multiplication du
nombre des hommes. »
DM : relire (et compléter ses notes, le cas échéant) ; apprendre TOUT le vocabulaire par cœur!
Séance 8 :
Contrôle
DM : relire (et compléter ses notes, le cas échéant) ; apprendre TOUT le vocabulaire par cœur!
Séance 8 :
Contrôle